samedi 25 décembre 2010

jeudi 16 décembre 2010

mardi 7 décembre 2010

Humour

dimanche 5 décembre 2010

L'image du corps


L'Unité est le Souffle premier!
Que la Vie s'exprime dans la forme ou l'informe ne change rien.
Après le basculement je constatais comme le corps est vaporeux et 
simplement une image qui est projetée pour faciliter la reconnaissance dans le monde de la matière. 
C'est une image parmi tant d'autres.
Les vivants, les morts, les fleurs, le vent, les galaxies ne sont que des véhicules temporaires 
où la Source expérimente l'impermanence!
Les rêveurs pensent qu'ils ne sont que le corps physique car ils sont fascinés par les sens,
ils sont fascinés par leur petit moi!"

Betty

samedi 4 décembre 2010

La croyance

"L'acceptation d'une croyance n'est-elle pas un couvercle mis sur cette peur, sur cette peur de n'être rien du tout, d'être vide ? Et pourtant un récipient n'est utilisable que lorsqu'il est vide et un esprit qui est rempli de croyances, de dogmes, d'affirmations, de citations est en vérité un esprit stérile, une machine à répétition."

Krishnamurti

samedi 27 novembre 2010

Il neige

Toile de Martin Beaupré

Devant la phrase poudreuse et calme : « il neige », on ne songe pas à poser la question : « qui est-ce qui neige? » « il neige » désigne un fait pur, un évènement sans auteur : « il y a de la neige, là, maintenant. »
Dire « je t’aime » ne dit rien d’autre. « Aimer » est un verbe de la même famille que « neiger ».

Qui est-ce qui neige? La neige.

Qui est-ce qui aime ? L’amour.

« Je t’aime » donc « il n’y a que l’amour, là, maintenant et moi je n’y suis pas. Je suis seulement celui qui formule ce qu’il y a là où, momentanément, je ne suis plus ».

Croire être l’auteur, et le seul, de ce que l’on fait, ce serait se découvrir aussi abandonné que Dieu, écrasé par les réussites autant que par les échecs. Par chance je n’ai pas cette folie-là, et d’avoir mon nom gravé sur le tombeau des livres n’y change rien.

« Autoportrait au radiateur »
Christian Bobin

mercredi 24 novembre 2010

Plaisir ou Bonheur

L'unique problème, mais il est de taille, c'est que l'homme, identifié à son corps, recherche le Bonheur avec les moyens du corps et ces moyens ce sont les sens. Les sens ne peuvent nous procurer que des sensations. Si ces sensations sont agréables, nous les appellerons plaisirs et si elles sont désagréables, souffrances.
Les plaisirs ne sont ni bons ni mauvais, ils correspondent naturellement à une réaction des sens aux objets qui nous entourent. Mais ce qui est par contre certain, c'est qu'ils sont éphémères : ils apparaissent et puis disparaissent. Si l'homme est privé d'un plaisir qu'il a l'habitude d'avoir, il en sera perturbé et cela engendre une souffrance.
Celui qui constate l'impermanence des plaisirs va alors se demander comment trouver réellement le Bonheur. En approfondissant notre recherche, nous constaterons que ce Bonheur, qui se doit d'être permanent, ne peut pas être extérieur à nous. 
Cela seul qui est permanent est appelé le SOI et c'est en Lui seul que se trouve le Bonheur. C'est notre nature véritable que l'on qualifie de "ETRE - CONSCIENCE - BEATITUDE."
Donc, la recherche du SOI, ou de notre nature véritable, est simplement la recherche du Bonheur.

Bernard

dimanche 21 novembre 2010

Stage en Chi Gong

Je vous propose un temps d'arrêt et de ressourcement à:

Villa St-Martin sur l'Ile de Montréal
les 01/02/03 avril 2011

Un temps pour
se connecter à la Source, cette eau claire
de l’ancienne sagesse et pour laisser jaillir la vitalité.

Ancien monastère situé sur le bord de l'eau, la sérénité de l’endroit annule le temps et nous plonge dans un silence apaisant et bénéfique.
Allégé du bavardage mental, les exercices de Chi Gong épouseront la brise du vent, la légèreté de l’oiseau et la lenteur changeante des nuages.
Les paysages intérieur et extérieur unis par le lien sacré de la vie,
une joie profonde sans raison surgira des profondeurs de notre être.



Les Chi Gong sont des exercices de guérison qui nous viennent 
de la médecine traditionnelle chinoise.
Ils agissent sur tous les niveaux :
physique, émotionnel, mental, spirituel.

Tous les détails sont à cette adresse :


Au grand plaisir de vous y retrouver.
Luce


Rester avec ce qui est

"Vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est à cet instant 
revient à essayer d’apprendre à un chat à aboyer. 
Vous pouvez lui apprendre, et lui apprendre, et à la fin, 
le chat lèvera les yeux vers vous et fera: 
“Miaou!”

Vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est, 
c’est sans espoir. 
Vous pouvez consacrer le reste de votre vie 
à apprendre à un chat à aboyer".

Katie Byron

lundi 15 novembre 2010

Imaginaire

"Ce qui vous rend malheureux,
Ce qui vous réjouit,

C'est votre imaginaire.

Y'a rien dans les situations.

Arrêtez de projeter votre joie et votre bonheur 
dans un objet ou une situation. "

Éric Baret

jeudi 4 novembre 2010

Unité


Tout ce qui monte à la surface est conflit, crée, par le réflexe de se prendre pour une fraction, une entité séparée. Lorsqu'il n'y a plus de centre de référence, ces conflits montent comme des bulles du fond de l'océan et, ne rencontrant aucun obstacle à la surface, ils disparaissent pour toujours dans l'espace vide de votre présence.
 

Jean Klein

dimanche 24 octobre 2010

As it is

dimanche 17 octobre 2010

Ne bougez plus !

Ne bougez plus !

S’il est une habitude mentale, c’est de tenter d’échapper à la réalité concrète.
Au nom d’une insatisfaction, d’un manque ou d’une attente qui semble inacceptable, la pensée en refus va créer un désir : transformer ce qui est.
L’espoir d’un changement va naître et mettre en action le mouvement d’aller vers, faisant perdre à celui qui l’anime, son statut originel d’Immuable. Les qualités naturelles de sérénité et de paix feront place à l’agitation, la nervosité, l’incompréhension et parfois au désespoir.
Ce désir de transformation est un leurre, un choix que le mental inflige. Plutôt que d’accepter ce qui est, il se propose par l’imaginaire de virtualiser l’existence et ainsi évite de la vivre telle qu’elle est.
Sortir de l’immobilité intérieure engendre la tension.
Rester dans l’immobilité intérieure, témoin de ce qui est, permet d’être indépendant d’un mental qui ne cesse de vouloir ce qu’il n’a pas, repousse ce qui lui déplaît et oblige en une course folle à la réalisation des désirs.

Ne transformez rien, ne changez rien, ne bougez plus.

Voyez l’œuvre de perfection s’accomplir d’elle-même.
Contemplez.
Contemplez la performance miraculeuse de l’intelligence Divine, indépendante de toute volonté humaine.
Contemplez le PARFAIT de votre vie, contemplez le PARFAIT en action par amour pour vous.

Ne cherchez plus la transformation, laissez la venir à vous.
Ne cherchez plus à vous transformer, laissez vous transformer.

Pascal Pichaud

vendredi 8 octobre 2010

mercredi 6 octobre 2010

Perfection

La lutte entre le pour et le contre,
voilà la maladie du coeur!
Ne discernant pas le sens profond des choses,
vous vous épuisez en vain à pacifier votre esprit.

Perfection du vaste espace,
il ne manque rien à la Voie, il n'y a rien de superflu.
En recherchant ou en repoussant les choses,
nous ne sommes pas en résonance avec la Voie. 

Un maître Tch'an

dimanche 3 octobre 2010

Pur regard

S’étonner d’un trèfle à 4 feuilles n’a rien d’étonnant.
Qu’un trèfle à 3 feuilles nous touche, voilà ce qui étonne.

L’extraordinaire est dans l’ordinaire.

Regarder est un don.

Quand le passé et le futur se meurent dans l’instant, 
nous est donné la grâce de voir.

Le temps disparu, la distance effacé, 
ne reste plus que la chose regardée, 
sans personne qui regarde.

Union, communion, pur regard, joie.

Ce sont les idées, les images, les concepts 
qui nous voilent la réalité. 
Les savoirs nous éloignent et nous séparent.

Épuré des mémoires accumulées, sans connaissance, 
sans vouloir, sans désir, 
l’être humain s’étonne et s’émerveille. 
Ce qui est là le captive et le fascine aussitôt que 
le « ce qui devrait être » le lâche.

L’enfant en nous sait cela.

Mais l’adulte s’obstine à vouloir savoir des choses. 
Il tient à ses idées et c’est cela qui le tient.

Regarder ce qui empêche de regarder, 
un défi ?
Non, un jeu.

Jouons. 

;-)uce


samedi 25 septembre 2010

Jouer

Parler est un jeu,
léger, joyeux.


On peut dire ce que l'on veut.

Se prendre au sérieux et c'est la guerre,
car celui qui peut affirmer :
C'est cela !
est un tricheur.

Ce n'est pas cela,
Cela est.

Voilà tout !

Les mots arrivent trop tard pour nommer
la chose s'est envolée

Insaisissable

Le silence est plus juste, plus bavard. 
Sa fluidité raisonne avec le mouvement de toute vie. 

Saisir, attraper, justifier, comprendre
sera toujours fragmentaire.

La vie est comme l'eau,
elle ne s'attrape pas
elle nous glisse des mains.

Nous ne pouvons la tenir
encore moins la retenir.

Il nous faut la goûter,
pas la saisir
ni 
la réussir.

Soyez tranquille.
Jouer

;-)uce

vendredi 17 septembre 2010

Un grand maître !


Bouger sans effort, c'est notre nature profonde. Les raideurs sont arrivées avec l'idée que cela devrait et pourrait être autrement, drôle d'idée n'est-ce pas ? L'enfant ne sait pas ces choses, il explore la vie et se réjouit de ce qu'il trouve.

Mais les idées ne sont pas la réalité, ce ne sont que des reflets. Les tenir et ce sont elles qui nous tiennent, le monde et le corps se rétrécissent à cet imaginaire, ce monde de mots, de savoirs et de prétentions.

La bonne nouvelle c'est que l'illusion cesse dès lors qu'elle est vu.

Regarder, observer, écouter, explorer.

Le Qi Gong comme le Feldenkrais sont là pour nous aider à retrouver la réalité de ce que nous sommes.

Les cours recommencent bientôt et j'ai très hâte de vous revoir.

Luce

Vidéo trouvé sur le site
coherenceenmouvement.blogspot.com
Merci Sylvie.

jeudi 16 septembre 2010

mercredi 15 septembre 2010

mardi 14 septembre 2010

Le mirage

Le rapport existant entre le « mirage » de l'ego —formé par les mémoires accumulées — et la Réalité-Une, fondamentale des choses et des êtres ressemble au rapport existant entre le corps vivant de l'être humain et ses vêtements.

La Réalité-Une fondamentale est le « corps » et l'ensemble des mémoires accumulées au sein desquelles naît la méprise de l'ego, est le vêtement.

Le drame, pour l'être humain, c'est que le vêtement extérieur s'est pris lui-même pour le corps. L'ensemble des mémoires accumulées, se prend pour un égo, une entité, et se considère comme réalité fondamentale, à priori.

En fait, il s'agirait d'une usurpation. Lorsque le mirage de l'ego proclame avec certitude et orgueil « je » comme seul sujet, il commet en réalité une usurpation et une imposture. Il y a « mirage » absolu, non dans les faits mais dans l'interprétation erronée des faits par la pensée humaine ignorante et conditionnée.

Le commun des mortels attache très peu d'importance à cette erreur d'interprétation et n'en soupçonne même pas l'existence. C'est là, le moindre de ses soucis. Cette erreur d'interprétation a cependant des conséquences incalculables.

Elle est à l'origine de toutes les souffrances humaines.

Robert Linssen

L'amour

mardi 31 août 2010

lundi 30 août 2010

La liberté


La liberté a un goût de solitude.

Tant que je suis sous l'emprise du petit moi, je ne suis pas libre. Il n'y a rien à apprendre de neuf à ressasser le passé. On peut juste observer ce qui est, sans l'observateur qui évalue constamment – simplement regarder ce qui fait partie de la vie : mon chat qui fait la guerre a un bouchon, le pin devant la maison qui laisse couler sa sève sur son tronc mutilé, les geais bleus qui font du bruit, le voisin qui s’en va travailler en pensant que demain sera mieux, l’arôme du café chaud qui embaume la maison, la rivière qui coule au loin.

La perception du monde que vous pensez en mouvement n’est qu’une illusion : vous pensez que tout évolue, que l’être humain s’améliore avec le temps, qu’il devient plus intelligent et vous appelez ça le progrès.

Mais l'intelligence n'a rien à voir avec l'accumulation de connaissances ; tout ce qui fait partie de ce monde a déjà été exprimé dans le temps sous une autre présentation.

Vouloir changer le moment présent c’est croire qu’on est une personne, un «je», une entité séparée avec un pouvoir. Un pouvoir grossier comme celui d’enchaîner les esclaves ou un pouvoir spirituel comme celui de vouloir changer le monde, de pénétrer le cœur des autres pour leur montrer le chemin vers Dieu.

C’est la même chose, pas de degrés dans le désir de changement, juste l’illusion de l’importance, de la hiérarchie.

Quand il y a mouvement pour changer, il y a violence.

C’est un acte d’identification qui dit à la Vie : « J’existe. »

La solitude est associée avec le vide à l'intérieur de nous, et ce vide, on veut le remplir. Mais on se trompe sur la signification du mot : la solitude n'est pas la souffrance, la solitude est une bénédiction qui dit : « J'en ai fini avec cette histoire de rêve! »

Pour entrer dans la perception directe, je n'ai pas besoin d'intermédiaire. J’ai la capacité de faire cette découverte, mais je ne le sais pas et j’interprète le vide comme la souffrance d’être seul. Je suis conditionné à l’interpréter ainsi et je suis prisonnier de cette vie que je trouve épuisante.

Voir la solitude d'une façon saine et non d'une façon névrotique, c’est réaliser que l'ouverture est là et le rêve s'évanouit. Il n'y a rien à protéger, à prolonger ,à améliorer : la réponse est toujours là, neuve, fraîche, prête à être accueillie. Elle est comme une fleur qui ouvre ses pétales, elle se donne, ne veut rien en retour.

Vous vous pensez sous tutelle?

Mais qui vous dirige à l’intérieur et à l’extérieur?

Qui a dicté les lois régissant votre intériorité?

Avez-vous conscience du fardeau que vous portez sur vos épaules de génération en génération?

Soyez conscient que chaque fois que vous acceptez de lire un nouveau livre, de suivre un nouvel enseignement, un nouveau maître, votre esprit l’intègre et l’interprète et vous vous mettez à l’enseigner aux autres selon votre perception du monde. Puis, après quelque temps la confusion s’installe, les nouvelles croyances seront reconnues comme pas assez satisfaisantes et c’est le retour de la question : que puis-je lire pour m’améliorer, pour comprendre mieux? Et le processus recommence.

Débarrassez-vous-en une fois pour toutes! Remettez-vous en question!

La Vie est là avec son énergie atomique et vous l’utilisez pour alimenter votre fardeau personnel et raviver l’histoire des générations précédentes.

Votre pensée se nourrit directement à l’abreuvoir de la Vie, la pensée vous vole l’énergie disponible pour goûter à la liberté.

Il n’y a aucune intervention à faire, restez tranquille et regardez.

Vous êtes libre et cette liberté vous dit : «Plonge la tête la première et expérimente.» La liberté n’est pas mesurable, le bien et le mal ne font pas partie de la liberté.

Sachez que la Paix est constante, stable, permanente et n’est pas attachée à une échelle de sensations, on n’est pas plus ou moins en paix, la Paix Est.
Peut-on définir l’inconnu, l’illimité, le non créé, le non exprimé par des concepts? Rien qu’en employant ces mots, on pense déjà à ses contraires et les concepts de jugement, d’identification et de savoir repartent pour un tour.

Betty

samedi 28 août 2010

jeudi 26 août 2010

Vivre en poète

Photo Gregory Colbert

"J’ai été invité à la fête de la vie et j’ai joué tant que j’ai pu". Rabindranath Tagore

Malgré les apparences, nous, les humains,
ne souffrons que d’une chose :
nous avons perdu de vue que nous habitons cette terre en poètes.

Nous ne sommes pas ici pour réussir une vie personnelle,
une vie de couple, une vie de ceci ou de cela,
et encore moins pour faire croître «l’économie».
Profondément notre vie n’a ni utilité ni but,
ce qui ne l’empêche pas d’être parfaite intelligence…

Le corps est un instrument de musique,
l’esprit est la page sur laquelle s’écrit le poème de nos vies
et nous en sommes le pur Spectateur.

Comment nous y prenons-nous pour ne pas voir cela et
continuer de vivre dans le calcul et l’inquiétude ?

Voilà la merveille à explorer ensemble
avec un esprit silencieux et joyeux.

Jean Bouchart D'Orval

mercredi 25 août 2010

Amour


"Impossible de parler de Dieu sans prononcer aussitôt
une quantité invraisemblable de bêtises.
On ne peut rien dire de Dieu, seulement parler avec lui, en lui.

Si cette phrase semble folle ou prétentieuse,
on l'entendra sans doute mieux en y remplaçant le mot «Dieu» ...
par le mot «amour» qui est son exact équivalent
.

Impossible de parler de l'amour sans prononcer aussitôt
une quantité invraisemblable de bêtises.
On ne peut rien dire de l'amour, seulement parler avec lui, en lui.

...Devant la phrase poudreuse et calme : «il neige», on ne songe pas
à poser la question : «qui est-ce qui neige ?»
«il neige» désigne un fait pur, un événement sans auteur :
«il y a de la neige, là, maintenant»

Dire «je t'aime» ne dit rien d'autre.
«Aimer» est un verbe de la même famille que «neiger».

Qui est-ce qui neige ? La neige.
Qui est-ce qui aime ? L'amour.
«Je t'aime» — donc «il y a de l'amour, là, maintenant.

Il n'y a que de l'amour et moi je n'y suis pas.
Je suis seulement celui qui formule ce qu'il y a là où,
momentanément, je ne suis plus»."

Christian Bobin

mardi 17 août 2010

Bravo Jacinta


Pour mieux savourer,
monter les pixels à 720 au bas de votre écran "youtube".
Bonne écoute !

jeudi 12 août 2010

Chi Gong, outil de guérison et d’éveil de la conscience.

Les Chi Gong sont des exercices énergétiques qui viennent de la médecine traditionnelle chinoise.

Art traditionnel millénaire, cette pratique doit être abordée avec humilité. Les sages nous ont donné un puissant outil de guérison et de connaissance de soi, mais pour y accéder il convient de transposer avec précision et délicatesse ces mouvements dans le corps en respectant bien ses limites et ses capacités. Notre habitude à l’effort et notre tendance à l’appropriation doivent être remis en question car, pour que l’énergie circule abondamment, les muscles doivent êtres détendus.

La médecine chinoise part du principe que la maladie se développe et s’installe aux endroits tendus et comprimés qui bloquent la circulation de l’énergie. Notre médecine conventionnelle trouve aussi des vertus à ces exercices et plusieurs hôpitaux ont même déjà intégré les Chi Gong comme support à toute thérapeutique. David Servan-Schreiber fait aussi l’éloge de la méditation sous toutes ces formes ( tai chi, chi gong, yoga) dans son excellent livre: « Guérir » publié chez Robert Laffont.

Exercices énergétiques et non pas exercices physiques, il nous faut bien saisir la différence dans la pratique. Si la matière est facile et simple, la manière demande beaucoup de vigilance.

Les Chi Gong sont "Écoute" sans direction, sans but à atteindre. Ils seront exécutés chaque fois comme si c’était la première fois, et chaque fois comme si c’était la dernière fois, sans futur et sans mémoire. Les concepts de débutants ou d’avancés n’ont aucune valeur sur la Voie de la connaissance. Rien n’est à atteindre parce que ce que vous cherchez, vous l’êtes déjà. Il suffit simplement de voir ce qui empêche.

Nous partons à la rencontre des nœuds de l’égo, du bavardage mental, des automatismes, de tout ce qui tient, retient, maintient le corps dans un espace rétrécit qui gêne son bon fonctionnement.

Mis à jour par la conscience, sorti de l’ombre, les résistances cèdent à la lumière comme des fantômes qu’on aurait démasqués. Les tensions du corps se ramollissent et lâchent dès lors qu’ils sont vus. Le regard vigilant agissant comme un plus puissant guérisseur.

Chaque instant et dans l’instant les mouvements éveillent la sensation du corps, affinent la sensibilité. C’est une exploration sans fin, rencontre intime avec les profondeurs de notre Être. L’essentiel n’est pas pensé mais vécu intensément, senti.

Nous sommes condamnés ici à vivre totalement dans l’instant, dans l’accueil de « ce qui est là », sans égard à « ce qui devrait être ». L’Écoute est notre maître et l’amour notre nature véritable.
Dans cette totale disponibilité, cette absence de tout commentaires, jugements, critiques ou évaluation, le corps se détend et l’énergie se remet en route. Le rééquilibrage énergétique fait reculer les cent maladies, rend au corps sa liberté et ouvre l’esprit sur un espace plus vaste. Nous sommes alors reliés à l’Essence même de la vie, nous sommes revenus à la Source de vitalité, revenus chez soi.

Peu importe le niveau, les pratiquants retrouveront aisance et légèreté après la séance. L’écoute sans direction aura mené le mental au silence et la joie jaillira de l’instant vécu intensément.

Le silence guérit.


"Lorsque le corps est écouté, il devient vivant, habité, sensible, attentif.
Il respire et se détend. Le corps exprime ainsi au mieux la perspective intérieure.
Lorsque vous êtes dans votre axe, il le manifeste par son expansion et sa tranquillité.
Lorsque vous quittez votre axe, il le manifeste par la tension et l'agitation
."
Jean-Marc Mantel


Transposé dans la vie, l’inquiétude cède à la créativité, la fatigue à la légèreté.
L’esprit désencombré des attachements au passé et de la fascination pour le futur, une porte s’ouvre sur l’éternel présent, vivant, vivifiant.

Ces exercices sont lents, faciles d’exécution, simples, méditatifs et ils s’adressent à tout le monde, tout être sensible à la recherche d’équilibre et d’harmonie.

Luce

La paix de la montagne

Alors la paix de la montagne devient profonde...

Personne ne parvient au sommet de la plus haute montagne.
Personne ne comprend ce lieu mystérieux.
Ni Bouddha, ni Dieu.
Aucun saint, aucun sage ne peut l’exprimer
Par la vertu de l’éloquence, ni même par le silence.
Etudiant profondément et poussant loin nos recherches
Que nous arrivions en ce lieu,
Même si nous regardons tout le jour,
C’est comme si nous n’avions pas d’yeux.
Même si nous écoutons toute la nuit,
C’est comme si nous n’avions pas d’oreilles.
Mélodie d’une harpe sans corde,
Ou d’une flûte sans trou,
Cette musique émeut les cœurs les plus froids,
Son harmonie bouleverse l’esprit le plus ironique.
Le sujet et l’objet disparaissent tous deux,
L’activité des phénomènes et la profondeur de la sagesse
S’assoupissent.
Il n’y a plus d’anxiété, de projet, de calcul,
On ne pense plus.
Le vent tombe, les vagues disparaissent,
L’océan se calme.
Avec le soir, la fleur se referme, les gens s’en vont,

Alors la paix de la montagne devient profonde.

dans 'La pratique du zen' , de Taisen Deshimaru

mercredi 11 août 2010

Regarde



''Ouvre l'oeil et regarde,
tu verras ton visage
dans tous les visages''.

Ramana Maharshi

mardi 10 août 2010

Méditation


La méditation n'est pas méditer.

La méditation est libre de celui qui médite.

Elle ne peut pas être atteinte, car est déjà là.

Aucun effort ou tentative ne peut la saisir, car elle est ce qui saisit.

Que le corps soit immobile ou en mouvement, la méditation est.

Que la bouche parle ou reste silencieuse, la méditation est.

Que la pensée soit présente ou absente, la méditation est.

La méditation est ce qui reste lorsque le vouloir méditer n'est pas.

Dans l'absence de celui qui médite, la méditation est.

Elle est l'ultime négativité et l'ultime positivité.

C'est elle qui nourrit le sens du Je Suis.

Sans forme, elle habite toutes les formes.

Sans couleur, elle habite toutes les couleurs.

Silencieuse, elle habite tous les sons.

En voulant la saisir, elle se dérobe.

En s'abandonnant à elle, elle se révèle.

Elle est présence.

Jean Marc Mantel

lundi 9 août 2010

Un corps détendu


"Le corps prolonge l'écoute et est aussi lié à elle que le reflet au miroir.
Lorsque le corps est écouté, il devient vivant, habité, sensible, attentif.
Il respire et se détend. Le corps exprime ainsi au mieux la perspective intérieure.
Lorsque vous êtes dans votre axe, il le manifeste par son expansion et sa tranquillité.
Lorsque vous quittez votre axe, il le manifeste par la tension et l'agitation."

Jean-Marc Mantel

Faire confiance


Faire confiance au désir profond... C'est lui qui vous a fait entrer dans une voie spirituelle. C'est lui qui, de manière spontanée, vous a donné le sentiment d'existence. Et c'est lui qui, de manière tout aussi spontanée, vous donnera le sentiment de non existence. Alors : se laisser faire. Faire confiance à ce qu'on est , tous, au fond de nous. Vivre pleinement l'instant présent, dans l'intensité.

Tout mène à cette non existence, pas besoin de la chercher. Juste faire confiance à cette chose, la laisser prendre le dessus...

Il y a plein de moments, dans la vie, où l'idée de la personne disparaît, où il n'y a plus que cette chose ... Les moments de joie, les moments de silence... Dans ce moments-là : voir et reconnaître cette chose... de manière à lui laisser le pouvoir.

Voilà. Rester là et faire confiance à cette chose qui se manifeste. Cette chose sait à chaque instant.

Yolande

vendredi 23 juillet 2010

Stage en Chi Gong

Je vous propose un temps d'arrêt et de ressourcement à:

Villa St-Martin sur l'Ile de Montréal
les 24/25/26 septembre 2010

Un temps pour
se connecter à la Source, cette eau claire
de l’ancienne sagesse et pour laisser jaillir la vitalité.


Ancien monastère situé sur le bord de l'eau, la sérénité de l’endroit annule le temps et nous plonge dans un silence apaisant et bénéfique.
Allégé du bavardage mental, les exercices de Chi Gong épouseront la brise du vent, la légèreté de l’oiseau et la lenteur changeante des nuages.
Les paysages intérieur et extérieur unis par le lien sacré de la vie,
une joie profonde sans raison surgira des profondeurs de notre être.

Les Chi Gong sont des exercices de guérison qui nous viennent de la médecine traditionnelle chinoise.
Ils agissent sur tous les niveaux :
physique, émotionnel, mental, spirituel.

Tous les détails sont à cette adresse :



Au grand plaisir de vous y retrouver.

Luce

lundi 19 juillet 2010

''Perdre, cest une manière de gagner ''

Cette entrevue avec Christian Bobin est un régal.

''Le plus profond de cette vie ne dépend pas de notre volonté, on a peu de pouvoir sur les évènements. On ne veut pas éviter les blessures, elles sont inévitables et surement inguérissables, mais peut-être qu'on peut faire en sorte qu'elles ne tournent pas au poison.
On peut peut-être les garder propres, avec des lèvres en or.

Triompher par l'écrasement ''


mercredi 30 juin 2010

Explorer l'extraordinaire

!


Entendu dans un sauna hier :

"Madame, pourquoi vous laissez la porte du sauna ouverte? "

"Parce qu'il fait trop chaud la dedans" répondit-elle .


Logique


!

mardi 29 juin 2010

Dieu


Texte sur Dieu extrait du livre
"La Souveraineté du Vide" par Christian Bobin


samedi 26 juin 2010

Écouter le vent

Bonjour les amis,

S'informer. Lire ça aussi :
http://www.legrandsoir.info/La-guerre-menee-par-l-industrie-pharmaceutique-contre-nos-santes.html

Cela ne sert à rien de se cacher la tête dans le sable et se garder dans le confort de l'ignorance.

Avoir l'esprit critique, tout lire... et sourire de tout.

Personne sait.

Celui qui pense savoir quelque chose, cherche à vous vendre sa stupidité et nous achetons n'importe quoi, n'importe laquelle théorie, n'importe quel produit. La mode !

Cessons de polluer la planète avec nos prétentions.

Écoutons plutôt les oiseaux ou Mozart, c'est le plus grand remède.

On ne vous le dira pas, cela est gardé ''top secret''.
Personne vous dira que l'essentiel est gratuit.
Ce qui est là et s'offre dans la plus simple gratuité est ennuyeux vous croyez ? vraiment ?
À quoi, où plutôt à qui sert tous ces gadgets coûteux ?
Comme un petit hamster qui tourne dans sa cage, nous faisons rouler l'économie.

Sans cesse acheter quelque chose, et bien sûr, tout est à vendre :
la sécurité, la liberté, la santé, l'air, l'eau, le pétrole, le chocolat, l'amour, le bonheur, le soleil ....
y'aura toujours quelqu'un pour développer un nouveau marché, suffit juste de développer un besoin.

Si vous écoutez le vent, il vous dira pourtant qu'il ne manque rien, sauf dans votre imaginaire que le bonheur est quelque part.

Cherchez cherchez cherchez, les ''Canadian Tire'' sont heureux et sont là pour vous aider.

Chers amis, je vous salue et vous souhaite une journée ensoleillée

Luce

"Ne croyez en rien avant que ce ne soit officiellement démenti". Claud Cockburn

jeudi 24 juin 2010

mercredi 23 juin 2010

Ne me libérez pas .....

Extrait du DVD "Ne me libérez pas, je m'en charge" :

Michel Vaujour (né le 16 janvier 1951 à Saint-Quentin-le-Petit, Ardennes1) est connu pour ses cinq évasions. En 1986, il s'évade de la prison de la Santé avec un hélicoptère piloté par son épouse. Cette évasion inspire le film "La fille de l'air" avec Béatrice Dalle. Il est repris quelques mois plus tard au cours d'un braquage. Il est alors blessé par balle à la tête. Il sort du coma hémiplégique. Il est finalement libéré en 2003, après avoir passé 27 ans en prison dont 17 à l'isolement, grâce à l'obtention d'une remise de peine record de 16 années. En 2009, il est le sujet du documentaire de Fabienne Godet intitulé "Ne me libérez pas, je m'en charge."

J'aimerais bien voir ce documentaire. Si quelqu'un peut m'aider avec ce projet. J'ai essayé de le trouver à Montréal, mais ce document semble introuvable. Merci de vos idées. Luce

mardi 22 juin 2010

lundi 21 juin 2010

L'eau


jeudi 17 juin 2010

Joie

" Le rouge des pavots monte à mon coeur comme une flamme. "
C. Bobin

mercredi 16 juin 2010

Mille chemins


"D'abord le tronc, puis les branches maîtresses qui cherchent chacune de leur côté, puis les branches secondaires qui naissent des précédentes mais divergent sur un point, émettent un autre avis, enfin les plus hauts rameaux qui raclent la peau du ciel : autant de tâtonnements, d'essais, d'échecs, mille chemins inventés pour aller vers la lumière.

Ce n'est pas seulement un arbre, c'est un conseiller qui nous instruit par sa manière d'aller tout en hésitations et ruptures -- vers le Très-Pur
. "

Christian Bobin

lundi 17 mai 2010

L'enseignement

La parole inspirée est une émanation du silence. Cherchez d'où elle surgit, et vous verrez qu'il n'est impossible d'en localiser sa source. Pour la bonne raison qu'elle émane de la totalité elle-même, plénitude vacante non saisissable et non localisable. Nous entrons ici dans le domaine de l'expérience pure, celle qui ne peut être que goûtée sans intermédiaire.

L'enseignement ne vient que pour inviter une orientation du regard et souligner le faux appartenant aux projections mentales. Ce qui s'installe en vous à cet instant est de l'ordre de la grâce. Elle peut être pressentie et vécue, mais non transmise, puisque bien commun et universel déjà présent en chacun. Comme la brillance du diamant cachée derrière une couche épaisse de minéraux noirâtres, la conscience ultime est masquée par la tendance à chercher au loin ce qui est au près.

Le retournement du regard dont il est ici question est analogue à un geste, qui aurait la capacité de vous ramener là où vous êtes déjà. L'ici et maintenant des traditions non-duelles signe l'anéantissement des projections passé-futur et l'éveil à une présence qui n'est dépendante ni du temps, ni du devenir. Voyez en vous ce qui ne change pas d'instant en instant, flamme vivante, pénétrante, qui anime la totalité des expressions de la vie, sans en avoir leur caractère changeant et intermittent. Le feu reste identique à lui-même, quels que soient les objets qu'il rencontre.

Rendons ainsi hommage au feu de la vérité, qui brûle le faux comme du bois sec, ne laissant intacte que la rayonnante unité de sa nature propre.

texte écrit pour la Revue Recto-Verseau, décembre 2006
par
Jean Marc Mantel

mercredi 12 mai 2010

Bouillonnement de la Source


Tout nous ramène à Cela.

Du lilas fleuri
à l'éclat du nouveau-né

Du coucher de soleil
à la décrépitude du corps agé.

Bouillonnement de la source
en perpétuel mouvement.

Une vague qui monte
une vague qui descend.

L'impermanence accueillie
dans la permanence du
Regard.

Pur Regard

Cela qui, en nous,
n'est jamais né

Immortel
Intemporel
Insaisissable

Étonnement

Silence

Lumière
Que de lumière
dans le regard tout neuf
que porte sur nous le nouveau-né
encore si proche de la Source

Tout nous ramène à Cela.


Merci Hugo
petit trésor d'amour
petite boule de joie

Ta grand maman,
Luce

Rencontre avec Krishnamurti


Création est mort et amour

Ainsi, nous voici devant un des problèmes majeurs : la mort. Pour comprendre cette question, non pas verbalement mais en fait, je veux dire pour pénétrer en toute réalité le fait de la mort, on doit se débarrasser de tout concept, de toute spéculation, de toute croyance à son sujet, car toute idée que l’on peut avoir là-dessus est engendrée par la peur.
Si nous sommes sans peur, vous et moi, nous pouvons poser correctement la question de la mort. Nous ne nous demanderons pas ce qui arrive « après », mais nous explorerons la mort en tant que fait. Pour comprendre ce qu’est la mort, toute mendicité tâtonnante dans les ténèbres doit cesser. Sommes-nous, vous et moi, dans cette disposition d’esprit qui ne cherche pas à savoir ce qu’il y a « après la mort », mais qui se demande ce qu’est la mort ? Voyez-vous la différence ? Si l’on se demande ce qu’il y a « après », c’est parce que l’on ne se demande pas ce que c’est. Et sommes-nous en condition de nous poser cette question ? Peut-on réellement se demander ce qu’est la mort tant que l’on ne se demande pas ce qu’est la vie ? Et est-ce se demander ce qu’est la vie, tant qu’on a des notions, des idées, des théories au sujet de ce qu’elle est ?
Quelle est la vie que nous connaissons ? Nous connaissons l’existence d’une conscience qui se débat sans cesse dans toutes sortes de conflits intérieurs et extérieurs.
Déchirée dans ses contradictions, cette existence est con- tenue dans le cercle de ses exigences et de ses obligations, des plaisirs qu’elle recherche et des souffrances qu’elle fuit. Nous sommes entièrement absorbés par un vide intérieur que l’accumulation de possessions matérielles ou mentales ne peut jamais combler. Dans cet état, la question de ce qu’est la mort ne peut pas se poser, parce que la question de ce qu’est la vie ne se pose pas.
L’existence que nous connaissons est-elle la vie ? De même, les explications : résurrection des morts, réincarnation, etc., proviennent-elles d’une connaissance de la mort ? Elles ne sont que des projections d’idées que l’on se fait au sujet du fragment d’existence que l’on appelle vie. Mourir à la structure psychologique avec laquelle on s’identifie ; mourir à chaque minute, à chaque journée, à chaque acte que l’on fait, mourir à l’immédiat du plaisir et à la durée de la peine, et savoir tout ce qui est impliqué dans ce mourir ; alors on est apte à poser la question : qu’est-ce que la mort ?

On ne discute pas avec la mort corporelle. Et pourtant, seuls ceux qui savent mourir d’instant en instant peuvent éviter d’entreprendre avec la mort un impossible dialogue. En cette mort perpétuelle est un perpétuel renouveau, une fraîcheur qui n’appartient pas au monde de la continuité dans la Durée.
Ce mourir est création.
Création est mort et amour.


Ce texte est un extrait rédigé à partir des notes prises au cours d’une semaine d’entretien avec Krisnamurti. Il l'a lu et corrigé lui-même. On peut y voir une mise au point d’une des pensées les plus originales qui soient et peut- être une sorte de testament spirituel. Pour lire cet entretien exceptionnel réalisé par Carlo Suarès suivez ce lien :

http://www.tai-chi-gong.org/reflexions.htm

lundi 10 mai 2010

LE YOGA DE LA NON-DUALITÉ


LE YOGA DE LA NON-DUALITÉ
une expression du shivaïsme tantrique cachemirien
avec
ÉRIC BARET
pour la joie de ne rien être
« Une personne ne peut pas pardonner, parce qu’une personne ne vit que par la mémoire. Elle a besoin d’un passé, d’un futur.
Tout pardon va venir du coeur. »


ENTRETIENS PUBLICS


Lundi 14 juin 2010 à 19 h 30
Centre Vox Populi
550, rue Saint-Zotique Est • Métro Beaubien
Coût : 20 $
Mardi 15 juin 2010 à 19 h 30
Centre Saint-Pierre
1212, rue Panet, Montréal • Métro Beaudry
Coût : 20 $

SÉMINAIRE EN EXTERNE

Du vendredi 18 juin, 9 h au dimanche 20 juin 2010, 16 h 30
L’Instant Présent
9823, boul. Saint-Laurent


Renseignements généraux : 514 793-9423
Site Web : www. bhairava.ws

samedi 10 avril 2010

Tai Chi


Le Tai Chi est une célébration de ce qui est, une offrande à la beauté du monde, il se situe dans l'ici-maintenant, l'éternel présent.

Méditation en mouvement.

Mouvement du silence.

Suspendu entre ciel et terre, nous dansons la vie qui danse en nous.

Dès lors que le présent est vécu intensément, rien ne manque. L'intensité brûle les désirs et les vouloirs. La sensibilité s'éveille et le mental s'endort. Rien est changé et pourtant tout est changé. La sensation d'être unifié, pacifié et en parfaite harmonie avec l'univers qui nous entoure rend tout à fait caduque la conceptualisation et les explications. Hors du temps et de l'espace, une joie sans raison apparaît comme le sourire libre et spontané du petit enfant dans son berceau.

Les gestes gracieux, fluides, paisibles sont un reflet de cette joie, cette tranquillité, cette paix que nous cherchons.

La conscience en éveil, y'a plus qu'écoute sans personne qui écoute. Tout est mouvement, alternance, changement. Les situations sont accueillies comme elles sont, et non plus comme elles devraient être. Sans jugement, nous accueillons chaque position.
La vie se fait en nous et nous la laissons se faire. Wei Wu Wei.

Seul demeure le Regard.

Tôt ou tard, vous accédez à l'état d'éternité où tout problème est absent.

Le vide


Photo : Clark Little

'La roue est formée de trente rayons autour d'un moyeu
Mais c'est le vide central qui fait rouler le véhicule.
On creuse l'argile pour faire un vase
Mais c'est du vide que dépend l'usage.
Une maison est percée de portes et de fenêtres
Mais ce sont ses vides qui la rendent habitable.

Ainsi se sert-on de ce qui est
Grâce à ce qui n'est pas'
.

Lao Tseu

jeudi 1 avril 2010

Le chemin


Jusqu'où était-il prêt à aller ?
Pouvait-il le décider ?
Il marchait, marchait,
les pas se succédaient
sur le chemin qui s'ouvrait à lui.
La voie baignée de lumière,
le but plongé dans l'obscurité.
Il marchait, marchait
suivait les pas, ses pas.

Esclave ou libre, on ne saurait dire,
quelques fois le bavardage lui tenait compagnie,
et ensuite le silence venait
au bout des questions sans réponses.

Ce n'était pas la solitude ni la plénitude
Il ne savait pas les mots
les mots du geste sans direction.

Ce n'était pas l'ignorance ni la connaissance
plutôt un espace invisible, insaisissable, innommable.

Sans conviction, il marchait les pas dans les pas
porté par un souffle subtil
quidé par l'évidence.

Une colline se présenta
qu'il escalada avec entrain
la sève montait en lui, l'enthousiasme aussi.
Au sommet, la beauté l'éblouit,
Il sourit, les yeux amoureux
Il offrit les fruits qui s'étaient créés en lui
dans la dynamique du mouvement libre d'intention.
C'est alors que le soleil se retira,
les couleurs se mirent à changer
et la colline s'offrait à la descente.

Alors il l'a suivi jusqu'au creux du vallon.
Une noirceur immobilisa ses pas, il se reposa.
Et il compris qu'il était allé au bout de sa vie.

Il se réjouit alors de n'avoir point résister.
La conscience de chaque pas
lui aura donné du pep dans le soulier,
une joie sans raison.

La rivière se creuse un lit dans la terre.
L'homme aussi.

mercredi 31 mars 2010

Silence


''Entre la terre et le ciel, une échelle. Le silence est au sommet de cette échelle. La parole ou l'écriture, si persuasives soient-elles, n'en sont que des degrés intermédiaires. Il faut n'y poser le pied que légèrement, sans insister.
Parler, c'est tôt ou tard faire le malin. Écrire, c'est tôt ou tard faire le malin. À un moment ou un autre. Inévitablement. Irrésistiblement. Seul le silence est sans malice. Le silence est premier et dernier. Le silence est amour''
.

Christian Bobin

dimanche 28 mars 2010

Tristesse, sentiment ultime


Extrait du livre
«Le seul désir. Dans la nudité des tantra»
par Eric Baret

La tristesse est une des émotions profondes et il faut la garder sans objet. La tristesse ou mélancolie est un des sentiments essentiels. Une sorte de pressentiment de la tranquillité. Profondément, c'est sentir que ce que l'on cherche n'est pas atteignable dans les situations objectives. Je sens que, quoi que je fasse, la motivation qui me dirige, qui est unique et qui est celle d'être tranquille, ne trouvera pas son achèvement.

Lorsque vient une forme de maturité, cette tristesse est constamment là car, quoi que je fasse, je sais que je ne trouverai pas ce que je prétends trouver. La tristesse dans ce sens-là est une forme de maturité. Quand on connaît cette tristesse, on ne peut plus tomber amoureux. Tomber amoureux serait prétendre, encore une fois, que je vais pouvoir trouver quelque chose quelque part, ce qui est impossible dans la maturité. Dans cette tristesse, il ne reste plus aucune place pour l'attente d'une quelconque satisfaction dans le monde objectif, dans le monde phénoménal.

Quand je vois clairement qu'aucune situation phénoménale ne pourra jamais me satisfaire, que je vis avec cette constatation, cette tristesse devient un alanguissement, un pressentiment. Ce n'est plus la tristesse de quelque chose qui manque, mais c'est comme un parfum auquel petit à petit le nez se fait. Au début, le parfum est dans l'espace, on ne peut pas sentir d'où il vient, puis peu à peu on décèle son origine.

Quand on a la maturité de garder la tristesse, il se produit une certaine remontée à la source. Mais les gens qui constamment nient la tristesse, qui tombent amoureux, qui s'extasient de ceci ou de cela ne peuvent jamais remonter à la source. Ils ont cet alanguissement sur le moment, puis ils nient son authenticité en pensant de nouveau qu'une relation, qu'une situation, que quelque chose va les accomplir... Vient un moment où on ne nie plus cette tristesse.

Il n'y a rien qui puisse nous faire aller en l'avant. Quoi qui se passe, c'est la même chose. Il n'y a plus de dynamisme intentionnel. Il y a un dynamisme organique, parce que la nature de la vie, c'est l'action, mais il n'y a rien qui nous fait bouger vers quelque chose. A ce moment-là, cette tristesse devient une vraie tristesse. Et elle se révèle être un chemin, comme une fumée que l'on suit, qui va ramener vers ce qui est pressenti... Cela devient une nostalgie. Mais la moindre trahison de cette nostalgie, penser que ceci ou cela va me satisfaire, me ramène à la confusion.

Selon l'approche indienne, la tristesse est le sentiment ultime. C'est le sentiment de la séparation. Toute la musique indienne est fondée sur le sens de la séparation. Dans l'art de la miniature des contreforts de l'Himalaya, on voit souvent Radha en train de chercher Krishna.

L'émotion de base, c'est la tristesse. Cette tristesse ne laisse aucune place pour quelqu'un d'autre, aucune place pour tomber amoureux d'autre chose. Cette tristesse brûle toutes les situations objectives. Plus aucune attente n'est possible... A ce moment-là, cette tristesse se transforme de manière alchimique en pressentiment non-objectif. Il n'y a pas de direction à ce pressentiment qui devient une manière de vivre, qui ne laisse plus aucune place pour un dynamisme d'aller quelque part, d'attendre, d'espérer. Cela, c'est la vraie tristesse.

Mais tant que l'on est triste de quelque chose, triste parce que quelque chose n'est pas là ou que quelque chose est arrivé, on nie cette vraie tristesse. Alors on reste collé à la tristesse, qui devient une forme de poison pour le corps, pour le psychisme, pour la pensée. C'est dans cette conviction qu'il n'y a rien pour moi dans les situations objectives que cette tristesse se transmue en pressentiment.

Il n'y a rien à faire pour cela; c'est une maturation. Je ne peux pas mûrir volontairement, mais je peux me rendre compte de ma non-maturité. Je peux me rendre compte que je suis constamment attiré par ceci, par cela, que constamment j'essaie de créer une relation, de maintenir une relation, d'espérer une relation, de vouloir arrêter une relation, de vouloir ceci, de vouloir cela, de me trouver comme ceci, comme cela, de penser que finalement, peut-être quand j'aurai fait ceci, atteint cela, cela ira mieux. C'est une prétention, une négation du pressentiment profond qu'il n'y a rien qui puisse me satisfaire. Quand je nie ce pressentiment en attendant quelque chose qui puisse me satisfaire, la vie est misérable. Lorsque je vois clairement ce mécanisme en moi, alors la tristesse n'est plus triste. Elle devient un pressentiment, un jeûne du coeur.

La compréhension qu'il n'y a rien pour moi dans le monde objectif est un jeûne de la pensée. Mais le plus important est le jeûne du coeur: la tristesse. Je ne me cherche plus dans l'émotion. La seule émotion que je veuille, c'est cette tristesse et ce pressentiment. Il n'y a aucune ramification objective, aucune direction pour moi...

Être ouvert à la tristesse est la fidélité à la réalité de l'instant. Débarrassé de toutes ses attaches intentionnelles, cette tristesse s'effondre dans notre écoute. Fidélité sans objet à l'essentiel. Larmes de joie.

Jai Sat Chit Anand



Rien à dire...
Que le mystère indicible
Que le chant du silence
Que l'évidence absolue


Jai Sat Chit Anand

samedi 27 mars 2010

Tai Chi Chat


Il est là
Aux aguets
Oreilles pointées
Nez sous le vent
Attentif
Silencieux
Présence totale

De ma fenêtre je le vois
Flairer sa proie
Derrière le buisson
Frémissant
Frétillant

Le moment venu
Il se lance et
Rate son coup

Il sort de là
Reprend son chemin

Présence totale
Attentif

Facile la vie de chat

L’humain s’y perdrait dans l’analyse de l’échec
Dans les frais de psychologie
La compréhension du manque et du deuil
Cette histoire le tiendrait occupé des années

Compliqué la vie d’un humain

La présence à l’instant
Apparaît
Dans l’absence du moi

Le chat n’est pas un chat
Il EST
Simplement
Sans commentaire

L’humain s’acharne à être quelqu’un
Un moi séparé
Mieux, moins, plus, autrement, ailleurs, hier, demain
Son acharnement l’épuise, mais il ne lâche pas
Il y tient
Et ça le tient

Dommage, son manque de vigilance lui fait manquer tous les coups
La seule cible possible et inévitable est la souffrance
Là, il sait y faire
Totalement

Le chat attentif à ce qui est
L’homme obsédé par ce qui devrait être

Le chat ronronne
Pendant que nous râlons sur ce qui manque

Goûter un instant la vie simple
Marcher comme un chat

Tai Chi