samedi 7 septembre 2013

La souffrance appartient à l'égo!

 
Betty s'est éveillée à la Réalité, ce vide vibrant où la personnalité est absente, là où rien ne commence et rien ne meurt. Née au Québec, elle y réside toujours. 
Elle nous parle des drames du monde dans la perception directe. 

 Lors d'une réunion chez des amis, il m'a été posé une série de questions sur les grands drames du monde et les choses en général qui font que les gens sont révoltés et en colère. J'étais en train d'essayer d'expliquer avec des mots ce qu'était mon état dans la perception directe, mon état de complétude où je n'étais plus perturbé du tout par les émotions, où j'accueillais ce qui était dans ma vision unitaire.

À ce moment est venue de la part des auditeurs une série de questions sur le drame d'Haïti, la guerre du Liban, les terroristes qui tuaient des innocents, le viol, la violence faites aux femmes. Comment moi, dans la perception directe, je ressentais ces événements affreux, et en voyant et constatant cela, n'étais-je pas poussée à l'action pour aider. Plus précisément, à un moment, il m'a été demandé ce que je ferais si je voyais près de moi une femme se faire violer.
Je ne sais pas si à ce moment j'ai trouvé les bons mots pour expliquer mon fonctionnement dans la perception directe, que ce soit face à un tremblement de terre, à la violence faite aux femmes ou à la guerre en Irak. Mon ami Philippe a tenu à aborder ce sujet de nouveau, afin de livrer une réponse qui je l'espère sera claire et suffisamment étoffée.
 
Je vais axer ma réponse autour de deux phrases :
1) Il n'y a pas de hiérarchie dans les illusions
2) On ne rêve que de soi

Pourquoi vouloir classifier le rêve, pourquoi vouloir hiérarchiser les émotions, ce ne sont que des émotions provoquées par le mouvement de la pensée et les références du mental qui se prend pour un "je". Pourquoi considérer qu'une dispute de couple est moins grave que le viol d'une femme. La violence est la même, la démarche est la même, mais on ne veut pas le voir sous cet angle, il faut des choses épouvantables, des choses difficiles, des choses gênantes, des choses irritantes, qui contrebalancent les choses supportables, les choses plaisantes, les très belles choses, les choses mer­veilleuses, les choses extraordinaires.

Voyez-vous le jeu de yoyo que fait votre esprit qui saisit les moments et va les ranger dans les cases, les réfé­rences appropriées, cet événement est « plus / mieux / bien » que celui-ci qui est « plus / mal / laid » etc... plein de qualificatifs, toute une hié­rarchie, toute une palette de couleurs qui vont du bien au mal, du beau au laid, du froid au chaud... et qui colorent votre monde de dualité.
Maintenant, supprimer le petit "je" qui se prend pour un centre, qui capture tous les moments, qui les colore selon sa sensibilité et qui crée votre monde, supprimez-le, que reste-t-il ?

Que se passe-t-il si le "je" classificateur, "hié­rarchiseur", appréciateur, disparaît ? L'unité appa­raît, les choses "sont" sans la coloration du men­tal, les moments sont vécus complets de seconde en seconde, rien à ajouter rien à enlever.
Maintenant que va-t-il se passer si une femme se fait violer devant moi, si un homme se fait égor­ger sous mes yeux ? Quelle va être mon attitude, mon action par rapport à cela ?
Je n'en sais absolument rien, les outils néces­saires à appréhender cette situation me seront donnés à ce moment et si la vie me pousse à agir, alors il y aura action, mais je ne peux pas présumer que je ferais ceci ou cela, il n'y a plus de "je" pour présumer.
J'entends déjà la question subséquente : « Comment peut-on considérer que le viol d'une femme est aussi violent qu'une dispute dans un couple ?
Le monde c'est nous !
Quelle est la différence entre ce monde de ter­reur, de violence que vous voyez à l'extérieur et votre état intérieur ?
Vous pouvez supporter la violence, la misère, l'intolérance, la souffrance, les meurtres, les viols parce qu'ils vous semblent être à l'extérieur de vous ? Regardez bien, observez, constatez.

Vous êtes devant votre conjoint et vous discu­tez, son opinion diffère de la vôtre : vous cherchez à convaincre, à démontrer le bien-fondé de votre démarche ; si l'un ne se range pas derrière l'opi­nion de l'autre, il y a irritation. L'analyse, la traque commencent, vous cherchez des références pour avoir raison (vous êtes convaincu que vous avez raison, et vous voulez « partager » ce sentiment, vous voulez le rendre meilleur, lui prouver votre valeur, votre droit à être aimé). Ce que vous expri­mez à l'extérieur de vous n'est que violence et vous faites de votre conjoint l'objet de cette vio­lence, vous violez son esprit, vous le manipulez. vous convoitez son bien.

Votre conjoint c'est vous, comme le monde est vous, il n'y a pas de différence, c'est vous qui inventez des degrés.
C'est le début de la violence et cette violence est la vôtre et elle va rejoindre celle de tout le monde. Vous voyez la guerre vous dites : ce sont les autres et c'est horrible, ils sont horribles.
Ces images de guerre si insupportables ne sont que votre propre violence, ni plus ni moins.


Mais on ne rêve que de soi.

Nous sommes la Conscience et non pas une petite conscience individuelle
Comme vous ne prenez pas la responsabilité de cette violence, vous trouvez des coupables pour résoudre l'équation, pour vous comparer : Je suis une meilleure personne ! Moi, je ne ferais jamais ça ! Que les gouvernements règlent le problème, nous les avons élu pour ça !

Vous portez sans cesse des jugements dans votre petit aquarium de pensées et vous vous éton­nez de voir le monde en détresse qui n'est que le reflet de votre intériorité. Mais la guerre, ce sont les disputes avec votre conjoint, avec votre collègue de travail, avec votre chat. Si vous n'en prenez pas l'entière responsabili­té, le monde ne changera pas. Il faut vous changer de l'intérieur pour que votre perception de l'exté­rieur change. Vouloir changer l'extérieur ne peut pas fonctionner sans le basculement de votre conscience.
Vouloir changer le monde, organiser, militer, prier c'est se déresponsabiliser face à l'origine même du monde !
Vous voulez changer le monde des autres, vous vous trompez, vous êtes le monde. La responsabilité de chacun est de reconnaître ce qu'il est, comment il fonctionne et de se débrancher de ce système de pensée.

CONCLUSION


Comme je le disais plus haut, votre vision est masquée par votre système de pensée et vous ne pouvez pas vivre le moment présent, vous ne pou­vez pas apprécier la fraîcheur du moment, la beau­té de ce qui est, la plénitude de l'unité. Tout chez vous est analysé, classifié, hiérarchisé, tout est déformé par votre mental. Vous n'avez pas la perception directe des événements et toutes vos actions réactions sont conditionnées par rapport à ce que vous pensez être : beau, laid, pire, pas pire, pas si pire, etc.


Vous ne pouvez pas aborder un événement dans la fraîcheur de l'instant ; au moment où naît l'image, vous avez déjà catégorisé la chose ; au moment où naît la question, vous avez déjà choisi la réponse, vous ne savez pas écouter. Tous vos sens sont conditionnés par votre mental dans le jeu de la dualité, bon mauvais, beau laid, clair sombre, plaisant insupportable. Le petit "je" ramène tout à lui, ne pense qu'à lui face à ce qui "est", colore tout, interprète tout et de là naît votre vision du monde.

Ce qui suit est une question suivie d'une réponse que nous avons élaborée il y a quelques mois lors d'une discussion avec Philippe, et qui peut aider à comprendre mon mode de fonctionne­ment dans la perception directe.
Pourquoi n'as-tu pas l'élan d'aider les autres qui sont englués dans leurs histoires de maladie, de dépression, de souffrances diverses ? Pourquoi ne t'unis-tu pas à eux pour ainsi leur montrer que ce n'est qu'une histoire qu'ils se racontent ?


On ne rêve que de soi.
Dans mon état je ne ressens pas le dynamisme de vouloir que quelque chose change ! Je n'ai pas la prétention de connaître mieux que la Vie ce qui est bien pour la personne, que ce soit la mort, la maladie ou la souffrance.
Je ne sais rien. Je n'ai pas l'élan de savoir ! Je n'ai que la présence et il en est ainsi.
Le savoir sépare et prend son origine dans la peur de plonger directement dans l'expérience. On ne rêve que de soi. La souffrance que l'on prétend ressentir appartient à l'ego.


Comprendre, avoir raison ou savoir ce qui est juste, c'est contribuer à continuer de construire son Je-ego. Dans une vision claire, la souffrance est une histoire qui dit : je n'écoute plus la vie, mais mon histoire.
Demander des changements est violent, je ne vois que la beauté dans l'autre. C'est la beauté de la Vie que je vois, et l'autre voit que je vois la beauté et la beauté prend toute la place et libère elle-même du problème.

Je n'ai pas à demander, à constater ou à évaluer une personne, ni à identifier le problème, mais juste à me connecter avec cet émerveille­ment qu'est la Vie.
Je n'ai pas à créer chez la personne le stress du changement, ou le besoin de clarifier, juste le res­pect de ce qui est.
Le traumatisme, l'émotion enfouie est respec­table et quand l'espace sera fait, le traumatisme disparaîtra.
Si le besoin de sécurité réapparaît, alors un autre traumatisme s'installera et ainsi de suite. Nul besoin de provoquer des attentes, de diriger quoi que ce soit.


L'aide est dans l'intime présence. Peut-être cela aide-t-il à créer de l'espace ? Je ne sais pas. Je n'ai besoin d'aucune clarté intellectuelle, d'au­cun but. Je n'ai pas ce besoin d'être apaisé par des broutilles, des bouffées de paix ou la satisfaction d'avoir aidé.
Vivre d'instant en instant exclut le savoir comme outil de compréhension. Vivre d'instant en instant c'est ne pas identifier le bien et le mal, le malheur et le bonheur ; cela Est !

La Vie est plus intelligente que le petit Je-ego qui veut vivre, souffrir et surtout prendre des orientations et de grandes décisions. Si la Vie veut intervenir, elle s'exprimera à tra­vers moi dans le moment naissant.
Je ne suis plus une personne pensante avec un mental subtil et fourbe, j'ai laissé toute la place à la Vie et elle ne se trompe pas !

Source : 3 Millenaire N°96

vendredi 5 avril 2013

Faire connaissance avec le réel

 Pouvez-vous nous parler des conditionnements ?

Nous sommes, il est aisé de s’en rendre compte, conditionnés par notre héritage biologique, zoologique, notre psychisme infantile, notre passé politique, économique, culturel… Je demande. Est-il possible de nous libérer de ce conditionnement et de nous soustraire à son emprise ? 

Si oui, quels sont les premiers pas que vous proposez pour y parvenir ?  Pour atteindre ce résultat, nous devons faire Connaissance avec nous-mêmes, avec notre corps, notre psychisme, la démarche habituelle de notre pensée. Il faut procéder à une investigation sur le vif, c’est-à-dire sans idées préconçues. 

Généralement, chacun d’entre nous s’efforce de substituer son opposé au comportement qu’il juge répréhensible coléreux, nous tâchons de devenir débonnaires et ainsi nous ne faisons que compliquer notre conditionnement ; ou bien encore, nous nous laissons tenter par diverses évasions. Avec de tels procédés, nous nous condamnons à tourner en rond dans un cercle vicieux. Seule, une attitude d’observation désintéressée, objective comme disent les scientifiques, permettra de nous connaître tels que nous sommes véritablement, de saisir spontanément les activités de notre corps, de notre mental, les démarches de notre pensée, nos motivations. Dans une première phase, l’observateur éprouve quelques difficultés à être impersonnel, sans choix ; il dynamise l’objet, il s’en rend complice. Par la suite, des instants de clairvoyance se présentent de plus en plus souvent, puis vient un moment où s’installe entre le chercheur et les objets une zone neutre et les deux pôles perdent leur charge. L’observateur est alors silence et immobilité, l’objet conditionne n’est plus alimenté.


Pouvez-vous nous parler des motivations ? 


À certains moments, seuls avec nous-mêmes, nous éprouvons une immense carence intérieure. Elle est la motivation-mère qui engendre les autres. Le besoin de combler cette carence, d’étancher cette soif nous pousse à penser, à agir. Sans même l’interroger, nous fuyons cette insuffisance, nous cherchons à la meubler tantôt avec un objet, tantôt avec un projet, puis, déçus, nous courons d’une compensation à la suivante, allant d’échec en échec, de souffrance en souffrance, de guerre en guerre. C’est le destin auquel est voué le commun des mortels, ceux qui se résignent à cet état de choses qu’ils jugent inhérent à l’humaine condition.

Regardons-y de plus près. Trompés par la satisfaction que nous procurent les objets, nous constatons qu’ils provoquent satiété et même indifférence, ils nous comblent un moment, nous amènent à la non-carence, nous renvoient à nous-mêmes, puis nous lassent ; ils ont perdu leur magie évocatrice. La plénitude que nous avons éprouvée ne se trouve donc pas en eux, c’est en nous qu’elle demeure ; pendant un instant, l’objet a la faculté de la susciter et nous concluons à tort qu’il fut l’artisan de cette paix. L’erreur consiste à considérer ce dernier comme une condition sine qua non de cette plénitude.

Dans ces périodes de joie, celle-ci existe en elle-même, rien d’autre n’est là. Par la suite, en se référant à cette félicité, nous lui surimposons un objet qui selon nous en fut l’occasion. Nous objectivons donc la joie. Si nous constatons que cette perspective dans laquelle nous nous sommes engagés ne peut apporter qu’un bonheur éphémère, qu’elle est incapable de nous procurer cette paix durable qui est située en nous-mêmes, nous comprenons enfin qu’au moment où nous parvenons à cet équilibre, nul objet ne l’a provoqué, l’ultime contentement, joie ineffable, inaltérable, sans motif est toujours présent en nous, il nous était seulement voilé. 


Jean Klein


mardi 12 mars 2013

Vous êtes le monde

Vous ne pouvez vous attendre à ce que la réalité surgisse,
car elle est toujours là.

 Les événements apparaissent et disparaissent. 
N'oubliez jamais le caractère fugitif de toute expérience,  
c'est tout ce que vous avez à faire et 
la porte de la grâce s'ouvrira devant vous. 

 Dès que des opinions et des réactions
 telle que «j'aime, je n'aime pas», interfèrent, 
vous retombez dans une habitude subjective et 
vous tissez autour de vous un filet, 
vous perdez de vue votre vraie nature. 

 Les sentiments de sympathie et d'antipathie 
vous font tourner le dos à votre vraie nature. 
 Vos concepts de changement, de progrès, en mieux ou en pire, 
sont fragmentaires et subjectifs. 

 Quand vous regarderez le monde depuis votre totalité, 
 le monde changera en vous. 

Vous êtes le monde.

Jean Klein

vendredi 11 janvier 2013

Wei Wu Wei, la voie du juste

 

En Qi gong, il y a un principe fondamental taoïste qu’on appelle Wei wu Wei, la vertu naturelle, où instinct et intuition se rejoignent. C’est l’action spontanée nécessaire pour vivre en équilibre, l’agir dans l’évidence, sans calcul, la voie du juste. 

Cela demande une attention permanente car l’individu a perdu l’habitude de suivre les cycles naturels et les rythmes de l’univers, d’écouter et de sentir. Il confond ses désirs avec l’intuition et il ne sait plus reconnaître le chemin. 

Les Qi Gong sont des exercices simples et puissants de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) qui nous sont proposés comme une respiration, un processus naturel d’autoguérison où le corps et l’esprit s’unissent, deviennent Un avec l’univers. 

L’état unifié ouvre le cœur sur une perspective plus vaste et sur tous les possibles. Désencombré des mécanismes réactionnels conditionnés, l'attitude spontanée, créatrice et juste se dévoile clairement. Wei wu Wei oriente l’action des pratiquants. 

Les Qi Gong sont «Écoute» sans direction, sans but. Rien n’est à atteindre parce que ce que vous cherchez, vous l’êtes déjà. Il suffit simplement de voir ce qui nous entrave: le bavardage mental, les automatismes et les schémas fixés maintiennent le corps dans un espace rétréci qui gêne son bon fonctionnement. 

Dès lors que les attentes et les désirs ne sont plus nourris, les tensions s’affaiblissent et disparaissent laissant le corps vacant. Il se détend, s’abandonne entre ciel et terre et fusionne avec l’univers, retrouvant ainsi sa vraie nature reliée, libre des images qui le tenaient. Les exercices de Qi gong s’exécutent sans effort, portés par le souffle universel, l’intelligence de la vie. Dans cette ouverture et cet abandon (état qi gong), l’énergie (qi) circule abondamment et fait reculer les 100 maladies.
Nos rencontres sont profondes et légères, ludiques et intenses. Ensemble dans la pratique, nous cultivons l’harmonie, nous vivons l’Unité, porté par cette force tranquille et cette intuition profonde de qui on est.
UN avec l’univers. 

Luce Desgagné, enseignante de Qi gong, 514-901-1845

mercredi 9 janvier 2013

Ressentir

Dans notre quotidien, quand on vit des événements qui nous bousculent ou des choses qui nous affectent en atteignant des personnes que l’on aime, si on se concentre sur notre souffle, est-ce que cela peut nous aider à faire face à notre situation plus facilement, sans devenir insensible, mais le vivre avec moins d’émotion ?

Oui, mais cela ne va pas très loin. Si vous vous donnez à la pratique du souffle à chaque peur, c’est très bien, mais la prochaine fois, il faudra de nouveau le faire. Quand vous êtes dans une situation complexe, cela à très peu de valeur de chercher un truc pour ne pas vous perdre. Quand vraiment c’est intenable, on pourrait dire : « Mettez l’accent sur l’expiration. » Mais ce qui est beaucoup plus essentiel, quand vous vous trouvez dans une situation où tout vous semble complexe, c’est de ressentir corporellement la tension.

Peut-être que vous ne pouvez pas le faire dans l’instant, alors vous le faîte après. C'est-à-dire, vous vous allongez, vous vous asseyez dans votre fauteuil pour localiser corporellement la tension, là où campe l’écho de la situation difficile. Tous les conflits que vous ressentez ont toujours une localisation corporelle : dans le genou, dans le ventre, dans le plexus, dans la poitrine, il y’a toujours une région qui participe. Ressentez dans cette région du corps la réaction de défense, sans vouloir la défaire, la détendre, mais la ressentir. Sentez la gorge, la poitrine complètement en réaction. Explorez.

Si vous pleurez, sentez la larme, la caresse de la larme, sentez le goût de la larme sur le coin de la bouche. C’est une caresse. La tension du visage, les mâchoires, les mains rétractées, les hanches. Déjà vous verrez l’accalmie naissante. Ensuite, quand vous rentrez chez vous le soir, allongez-vous, faites comme on l’a déjà expliqué. Portez le regard sur les régions qui ont été ébranlées dans la journée, pour qu’elles soient envahies par cette vibration. Là se produit un réel changement, parce que lorsque la région physiologique lâche, l’élément psychologique lâche également. Restez sur ce plan purement sensoriel. Il n’y a rien à penser, rien à justifier, rien à expliquer, sinon vous allez constamment tourner en rond.

Le Sacre du Dragon vert. Pour la joie de ne rien être - Eric Baret