lundi 17 mai 2010

L'enseignement

La parole inspirée est une émanation du silence. Cherchez d'où elle surgit, et vous verrez qu'il n'est impossible d'en localiser sa source. Pour la bonne raison qu'elle émane de la totalité elle-même, plénitude vacante non saisissable et non localisable. Nous entrons ici dans le domaine de l'expérience pure, celle qui ne peut être que goûtée sans intermédiaire.

L'enseignement ne vient que pour inviter une orientation du regard et souligner le faux appartenant aux projections mentales. Ce qui s'installe en vous à cet instant est de l'ordre de la grâce. Elle peut être pressentie et vécue, mais non transmise, puisque bien commun et universel déjà présent en chacun. Comme la brillance du diamant cachée derrière une couche épaisse de minéraux noirâtres, la conscience ultime est masquée par la tendance à chercher au loin ce qui est au près.

Le retournement du regard dont il est ici question est analogue à un geste, qui aurait la capacité de vous ramener là où vous êtes déjà. L'ici et maintenant des traditions non-duelles signe l'anéantissement des projections passé-futur et l'éveil à une présence qui n'est dépendante ni du temps, ni du devenir. Voyez en vous ce qui ne change pas d'instant en instant, flamme vivante, pénétrante, qui anime la totalité des expressions de la vie, sans en avoir leur caractère changeant et intermittent. Le feu reste identique à lui-même, quels que soient les objets qu'il rencontre.

Rendons ainsi hommage au feu de la vérité, qui brûle le faux comme du bois sec, ne laissant intacte que la rayonnante unité de sa nature propre.

texte écrit pour la Revue Recto-Verseau, décembre 2006
par
Jean Marc Mantel

mercredi 12 mai 2010

Bouillonnement de la Source


Tout nous ramène à Cela.

Du lilas fleuri
à l'éclat du nouveau-né

Du coucher de soleil
à la décrépitude du corps agé.

Bouillonnement de la source
en perpétuel mouvement.

Une vague qui monte
une vague qui descend.

L'impermanence accueillie
dans la permanence du
Regard.

Pur Regard

Cela qui, en nous,
n'est jamais né

Immortel
Intemporel
Insaisissable

Étonnement

Silence

Lumière
Que de lumière
dans le regard tout neuf
que porte sur nous le nouveau-né
encore si proche de la Source

Tout nous ramène à Cela.


Merci Hugo
petit trésor d'amour
petite boule de joie

Ta grand maman,
Luce

Rencontre avec Krishnamurti


Création est mort et amour

Ainsi, nous voici devant un des problèmes majeurs : la mort. Pour comprendre cette question, non pas verbalement mais en fait, je veux dire pour pénétrer en toute réalité le fait de la mort, on doit se débarrasser de tout concept, de toute spéculation, de toute croyance à son sujet, car toute idée que l’on peut avoir là-dessus est engendrée par la peur.
Si nous sommes sans peur, vous et moi, nous pouvons poser correctement la question de la mort. Nous ne nous demanderons pas ce qui arrive « après », mais nous explorerons la mort en tant que fait. Pour comprendre ce qu’est la mort, toute mendicité tâtonnante dans les ténèbres doit cesser. Sommes-nous, vous et moi, dans cette disposition d’esprit qui ne cherche pas à savoir ce qu’il y a « après la mort », mais qui se demande ce qu’est la mort ? Voyez-vous la différence ? Si l’on se demande ce qu’il y a « après », c’est parce que l’on ne se demande pas ce que c’est. Et sommes-nous en condition de nous poser cette question ? Peut-on réellement se demander ce qu’est la mort tant que l’on ne se demande pas ce qu’est la vie ? Et est-ce se demander ce qu’est la vie, tant qu’on a des notions, des idées, des théories au sujet de ce qu’elle est ?
Quelle est la vie que nous connaissons ? Nous connaissons l’existence d’une conscience qui se débat sans cesse dans toutes sortes de conflits intérieurs et extérieurs.
Déchirée dans ses contradictions, cette existence est con- tenue dans le cercle de ses exigences et de ses obligations, des plaisirs qu’elle recherche et des souffrances qu’elle fuit. Nous sommes entièrement absorbés par un vide intérieur que l’accumulation de possessions matérielles ou mentales ne peut jamais combler. Dans cet état, la question de ce qu’est la mort ne peut pas se poser, parce que la question de ce qu’est la vie ne se pose pas.
L’existence que nous connaissons est-elle la vie ? De même, les explications : résurrection des morts, réincarnation, etc., proviennent-elles d’une connaissance de la mort ? Elles ne sont que des projections d’idées que l’on se fait au sujet du fragment d’existence que l’on appelle vie. Mourir à la structure psychologique avec laquelle on s’identifie ; mourir à chaque minute, à chaque journée, à chaque acte que l’on fait, mourir à l’immédiat du plaisir et à la durée de la peine, et savoir tout ce qui est impliqué dans ce mourir ; alors on est apte à poser la question : qu’est-ce que la mort ?

On ne discute pas avec la mort corporelle. Et pourtant, seuls ceux qui savent mourir d’instant en instant peuvent éviter d’entreprendre avec la mort un impossible dialogue. En cette mort perpétuelle est un perpétuel renouveau, une fraîcheur qui n’appartient pas au monde de la continuité dans la Durée.
Ce mourir est création.
Création est mort et amour.


Ce texte est un extrait rédigé à partir des notes prises au cours d’une semaine d’entretien avec Krisnamurti. Il l'a lu et corrigé lui-même. On peut y voir une mise au point d’une des pensées les plus originales qui soient et peut- être une sorte de testament spirituel. Pour lire cet entretien exceptionnel réalisé par Carlo Suarès suivez ce lien :

http://www.tai-chi-gong.org/reflexions.htm

lundi 10 mai 2010

LE YOGA DE LA NON-DUALITÉ


LE YOGA DE LA NON-DUALITÉ
une expression du shivaïsme tantrique cachemirien
avec
ÉRIC BARET
pour la joie de ne rien être
« Une personne ne peut pas pardonner, parce qu’une personne ne vit que par la mémoire. Elle a besoin d’un passé, d’un futur.
Tout pardon va venir du coeur. »


ENTRETIENS PUBLICS


Lundi 14 juin 2010 à 19 h 30
Centre Vox Populi
550, rue Saint-Zotique Est • Métro Beaubien
Coût : 20 $
Mardi 15 juin 2010 à 19 h 30
Centre Saint-Pierre
1212, rue Panet, Montréal • Métro Beaudry
Coût : 20 $

SÉMINAIRE EN EXTERNE

Du vendredi 18 juin, 9 h au dimanche 20 juin 2010, 16 h 30
L’Instant Présent
9823, boul. Saint-Laurent


Renseignements généraux : 514 793-9423
Site Web : www. bhairava.ws