vendredi 17 juin 2011

Le temps perdu

''Quant au temps présent, s'il était toujours présent, et qu'il ne passât point, ce ne serait plus un temps, ce serait l'éternité. Si donc le temps n'est temps que parce qu'il passe, comment peut-on dire qu'il est, lui qui n'est que parce qu'il est sur le point de n'être plus; et dont il n'est vrai de dire que c'est un temps, que parce qu'il tend au non-être''.

St Augustin Confessions XI, 14

mercredi 15 juin 2011

L'Intensité invisible


La Joie a toujours été le signe de la clarté. Point de souffrance nécessaire.
Ici sur cette terre on peut vivre une vie de joie, chaque jour, dans la plénitude.
Cela n'empêche aucunement la libération, comme les vertes plaines de Sirkâli où réside le dieu Shiva accompagné de la plus belle des femmes n'empêche pas son essence incréée.
Quand on réalise que l'amour est l'ultime résolution, cela s'exprime sur tous les plans.
Sur le plan humain , l'amour devient silencieux et sans attente.
Il dissout le processus mental.
Sans habitude ni analyse, il lie sans être lié. La pensée n'a plus de place car, lorsqu'elle s'y insinue, elle introduit le sens de la séparation et en détruit la beauté. La réflexion chasse la magie comme le parfum se dérobe à la possession.
Cette évidence n'est possible que lorsque l'immensité de la solitude s'est installée.
Dans cet espace où seul règne l'amour , se sentir seul est impossible, car seule la non-différence règne en maître.
Cette totalité sans manque est l'espace où la "relation " peut apparaître comme célébration, intensité légère qui ne fait jamais quitter l'arrière -plan.
A ce moment là , la résonnance avec un être ne connait plus la distance et l'intimité y est intensité invisible aux yeux du monde.
Eric Baret