samedi 12 février 2011
Rêve ou réalité
Le temps ?
Vous y croyez ? Il existe vraiment ?
Cette croyance ne prend-elle pas tout notre ...temps ?
Où est le temps sinon dans l'idée, le rêve ?
Nous voilà joliment ficelé à cette idée au moyen d'une corde tissée d'illusion.
Cet enchaînement nous garde prisonnier de nous-même.
Quelle idée !
Et on y tient, alors que c'est cela qui nous tient.
Dès que le temps apparaît, déjà la peur de le perdre.
Peur de perdre son temps, peur de manquer quelque chose, peur de rater sa vie, peur de mourir, peur de vivre.
Est-ce possible de perdre ce qui n'existe pas ?
Impossible de perdre son temps.
Rien ne peut jamais être perdu sauf dans l’imaginaire qu’on doit faire quelque chose de sa vie.
Imaginaire oui.
La vie a juste besoin d’être vécu intensément, d’instant en instant.
Il n’y a rien à réussir et rien qu’on puisse échouer, des foutaises tout ça.
Le plus grand défi est d’échapper à ces sottises et vivre en accord avec ce qui arrive sans nourrir l’espoir que quelque chose d’autre devrait arriver. S’imaginer que ce serait mieux avec ceci … avec cela, à cet endroit, de cette manière, ailleurs, autrement … c’est courir droit vers la déception. Il n’y a rien dans les situations, y projeter son bonheur nous garde dans la bêtise.
On peut tout faire : s’amuser, jouer, travailler, étudier ou non, avoir des enfants ou non, sans nourrir « l’idée » que la joie est la dedans, devant, en avant.
C’est faux, la joie est déjà là, en amont de toute chose. C’est même elle qui nous fait essayer ceci ou cela.
Vivre c’est bouger, agir, expérimenter, explorer. L’action juste est libre du commentaire que c’est bon ou pas. C’est comme c’est, voilà tout.
Des fois il pleut, des fois il fait soleil, les deux arrivent et passent.
Fin de l’histoire.
L’enfant étudie, c’est merveilleux.
L’enfant continue, arrête, change d’option n’est pas moins merveilleux.
Le bourrage de crâne est un bel exercice en soi. Que cela serve ou non, qu’est-ce qu’on en sait? Le jogging des neurones est en soi une très grande richesse. Tant et tant de personnes aimeraient un jour avoir ce privilège. La capacité d’étudier est un cadeau. Appréciez.
Le travail est là. Appréciez la chance que vous avez d'exploiter et d'être exploité, tant et tant de personne prendrait votre place.
Le chômage est là. Appréciez d'être libre de votre ...temps. Hi
La maladie est là? Cela vous ralentit et vous donne peut-être le privilège et l’obligation de vous arrêter. Quelle chance vous avez! Alors que la plupart des gens courent comme des fous, passent leur journée enfermé, manquent la beauté du monde et la richesse du contact avec leurs êtres chers, vous êtes au première loge pour observer les clairs de lune et les plus disposés à trouver la recette du bonheur et la meilleur façon de dire je t’aime…..
La vie, si on regarde bien, se fout pas mal des projets qu’on entretient vis-à-vis d’elle. Des fois, elle fait oui, des fois elle fait non. Au bout du compte, y’a pas de faute, personne s’est trompé. Sinon quoi, les gens faibles, malades ou pauvres seraient tous des imbéciles, des gens malhabiles, stupides qui auraient fait de mauvais choix ?
On ne fait pas de choix, ce sont les choix qui se font en nous selon nos aptitudes, nos capacités et les possibilités qui sont là et qu’on ne peut décider.
Tout nous est donné.
Tout nous sera retiré.
Alors quoi !
Souriez, dansez.
Luce